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Vos patients adorent vos diagnostics… mais ils pourraient les faire souffrir davantage.

Posté le 5 septembre 2025

 

🧠 Ce que vos diagnostics disent de vous (et de votre pratique)

Croyez-vous que vos mots rassurent vos patients ?

Et si un simple terme technique suffisait à déclencher une cascade de peur, d’évitement et de traitements inutiles ?

Chaque jour, dans votre cabinet, vous posez des mots.

Discopathie, syndrome, arthrose, lésion, instabilité…

Mais avez-vous mesuré leur poids ?

Et si nous vous disions qu’un simple mot peut :

  • transformer une douleur banale en condition chronique,
  • faire fuir le mouvement,
  • orienter vers l’IRM… puis vers le bloc opératoire ?

C’est le pouvoir du langage. Et vous l’avez entre les mains.


🩺 Cas clinique : l’étiquette invisible

Luc, 38 ans, douleurs lombaires récurrentes. Il consulte pour un nouvel épisode, sans traumatisme ni signes d’alerte. Vous l’auscultez, l’évaluez. Tout pointe vers une lombalgie fonctionnelle bénigne.

Vous lui dites, pour “poser un mot” :

“C’est une discopathie dégénérative L4-L5.”

Il hoche la tête, silencieux.

Mais dès la semaine suivante, Luc annule son sport. Il demande une IRM.

Il cherche des avis multiples. Il vous dit qu’il “a quelque chose au dos”, que “ça ne se réglera pas avec des exercices”.

Ce que vous avez fait, sans le vouloir, c’est ouvrir la porte au doute, à la peur, à l’immobilisation.

Vous avez nommé — mais sans expliquer.


🔎 Points clés issus de l’étude

  • Les patients exigent un diagnostic clair et légitime, mais ne veulent pas être étiquetés à outrance.
  • Les mots techniques renforcent les croyances biomédicales, la peur et la passivité.
  • Les étiquettes non spécifiques sont mieux tolérées, mais doivent être accompagnées d’explications compréhensibles.
  • Le problème n’est pas le mot, mais le récit qui l’entoure.

🎯 Pourquoi cette étude est essentielle à votre pratique

Dans une ère d’accès direct, de patients “Google-savvy” et de surprescription d’IRM, le poids des mots n’a jamais été aussi lourd.

Et ce poids, c’est vous qui le portez.

Vous êtes un prescripteur de mots autant qu’un thérapeute du mouvement.

Un mot mal choisi peut ouvrir une boucle de peur, d’incompréhension, voire de surmédicalisation.

Et à l’inverse, un mot juste — expliqué, contextualisé, partagé — peut mobiliser, rassurer et réengager.


🧪 Méthodologie de la recherche

🔬 Il s’agit d’une revue systématique et méta-synthèse qualitative, menée par Stephen Martin et son équipe (2025).

📚 18 études analysées, totalisant 6 049 participants, patients réels ou exposés à des vignettes cliniques.

🌍 Études menées en Europe, Amérique du Nord, Australie et Brésil.

Objectifs :

  1. Explorer comment les patients perçoivent les étiquettes diagnostiques en musculosquelettique.
  2. Comprendre comment ces mots influencent leurs émotions, croyances et choix thérapeutiques.

🧠 Analyse rigoureuse : ENTREQ, CASP, GRADE-CERQual → Confiance modérée à élevée pour les résultats.


📊 Résultats principaux : 4 grands enseignements

🧩 1. Le besoin fondamental : donner du sens à la douleur

Les patients réclament un diagnostic.

Pas seulement un mot, mais un cadre pour comprendre leur douleur.

Cela valide leur ressenti, renforce leur crédibilité sociale et soutient leur implication dans le traitement.

“Je voulais juste qu’on me dise ce que j’ai. Pas forcément un mot compliqué, juste quelque chose qui me dise que je ne suis pas fou.”


⚠️ 2. Les diagnostics techniques font peur et figent les croyances

Les mots comme dégénérescence, impingement, discopathie, hernie sont perçus comme synonymes de danger et d’irréversibilité.

Conséquences :

  • Augmentation de la peur : douleur = dommage = danger.
  • Vision biomédicale renforcée : “il faut réparer”.
  • Rejet des soins conservateurs : la kiné paraît insuffisante.
  • Demande accrue d’imagerie et de chirurgie.

“Quand on m’a dit discopathie, j’ai imaginé mon dos en train de pourrir comme une vieille planche.”


❓ 3. Les étiquettes floues sont mieux tolérées, mais désorientent

Des termes comme “douleur non spécifique”, “épisode de douleur”, ou “tension musculaire” génèrent moins de peur, mais sont mal compris.

Sans explication, ils passent pour un “je ne sais pas”.

Et cela abîme la relation thérapeutique.

“Non spécifique ? Donc en gros, on ne sait pas ? C’est tout dans ma tête ?”

Paradoxalement, cela pousse aussi à demander des examens complémentaires, non pas par anxiété, mais par besoin de clarté.


🧠 4. Le facteur déterminant : l’explication

Ce que montre la revue, c’est que ce n’est pas le mot qui soigne, mais la manière de le raconter.

Une étiquette rassurante sans explication reste frustrante.

Un terme inquiétant bien expliqué peut être accepté.

“Ce qu’on m’a dit m’a aidé à comprendre que ce n’était pas grave, que ça allait passer, et que je pouvais agir.”


🛠️ Ce que vous pouvez mettre en place demain au cabinet

✅ Reformulez les diagnostics

❌ À éviter ✅ À utiliser avec explication claire
“Dégénérescence discale” “Changement courant lié à l’âge, comme les cheveux blancs”
“Impingement sous-acromial” “Zone d’irritation temporaire qui réagit au mouvement”
“Syndrome rotulien” “Douleur autour de la rotule, très fréquente et réversible”

🧠 Exemples d’explications à utiliser :

“Ce n’est pas une lésion grave, c’est une douleur très fréquente qui se soigne très bien avec des mouvements adaptés.”

“Les IRM montrent souvent des changements normaux qu’on observe même chez les personnes sans douleur. Ce n’est pas la cause directe de vos symptômes.”

“Votre dos vous parle : il est un peu plus sensible. Ce n’est pas un danger, c’est un signal temporaire.”


🎭 Utilisez des analogies simples et rassurantes

  • « Votre dos, c’est comme un feu de cheminée. Il peut s’échauffer sans être dangereux. »
  • « Un disque usé n’est pas forcément un disque douloureux. »
  • « C’est comme une alarme de voiture qui se déclenche sans raison : ça fait du bruit, mais ce n’est pas grave. »

🔚 Conclusion : choisir ses mots, c’est choisir une trajectoire de soin

Ce que vous dites modifie la perception de la douleur, l’engagement thérapeutique et les attentes de soins.

Un mot juste peut renforcer la confiance, encourager l’activité, éviter les pièges de la surmédicalisation.

💬 Parlez moins “structure”, plus “fonction”.

🎯 Privilégiez la clarté, la simplicité, l’humanité.

🧠 Et surtout, ne posez jamais un mot sans une histoire autour.


🎁 Ce que TOHA vous propose pour aller plus loin

🎧 Podcast : “Chez les tohatiens: A la rencontre de l’histoire de David”

🧪 Cette revue scientifique a été analysée et traduite en outils concrets par le comité TOHA.

📥 Accédez dès maintenant à ces ressources pour transformer votre pratique clinique avec TOHA.


Référence: Martin S, Smith M, Wilson DA, Zadro JR, Ferreira GE, O’Keeffe M. Non-specific diagnostic labels for musculoskeletal conditions foster positive views about prognosis and non-invasive management but require clear explanation: a systematic review. J Physiother. 2025 Jun;71(3):183–192. doi:10.1016/j.jphys.2025.06.011.

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