80 % des patients en Australie subissent une chirurgie après une rupture du LCA.
Pourtant, la science affirme qu’une rééducation seule pourrait suffire dans plus de la moitié des cas.
Pourquoi ce traitement reste-t-il si marginal ?
👉 Ce blog vous plonge dans les croyances, obstacles et leviers du point de vue des kinésithérapeutes australiens.
Un guide indispensable pour reprendre la main sur la décision thérapeutique.
🧑⚕️ Cas clinique – Quand le chirurgien a déjà décidé à votre place…
Liam, 26 ans, s’est rompu le LCA en jouant au rugby. Son médecin généraliste l’a envoyé faire une IRM, puis directement chez un chirurgien orthopédique. Verdict : chirurgie planifiée dans 10 jours.
Mais Liam vous consulte pour un second avis.
« J’ai lu que parfois on peut éviter l’opération… c’est vrai ? »
Vous hésitez à remettre en question le parcours déjà engagé.
❓ Que lui répondre ?
❓ A-t-il vraiment eu accès à une information équilibrée ?
👉 Ce blog vous donne toutes les clés, basées sur une grande étude nationale australienne.
✨ Highlights
- 60 % des kinés estiment que rééducation seule et chirurgie donnent des résultats similaires – mais seulement 37 % l’expliquent régulièrement aux patients.
- 79 % affirment que la chirurgie est le “meilleur traitement” pour le retour au sport pivot.
- 7 obstacles clés identifiés : poids de l’avis chirurgical, biais culturels, manque de formation ou confiance.
- La rééducation seule est jugée sous-utilisée, malgré son efficacité prouvée.
🎯 Introduction – Un modèle australien qui interroge
L’Australie détient l’un des taux les plus élevés de reconstruction du LCA dans le monde.
Pourtant, les essais randomisés montrent que dans plus de 50 % des cas, une prise en charge par rééducation seule pourrait éviter la chirurgie.
Deux ECR majeurs ont montré que les résultats (douleur, fonction, retour au sport, qualité de vie) sont similaires à 2 et 5 ans, qu’il y ait chirurgie ou non.
➡️ Malgré cela, la rééducation seule reste marginale.
➡️ Malgré cela, la rééducation seule reste marginale.
Cette étude a voulu comprendre le rôle des kinés dans ce déséquilibre :
- Que croient-ils ?
- Que disent-ils ?
- Quels freins vivent-ils au quotidien ?
🔍 Méthodes – Deux volets complémentaires
L’étude repose sur une conception à méthodes mixtes :
📋 Enquête quantitative
- 246 kinés australiens
- Données sur les croyances, pratiques cliniques et informations transmises
🎙 Entretiens qualitatifs
- 10 kinés interrogés en profondeur
- Analyse thématique pour explorer les expériences de terrain
🧠 Objectif : comparer croyances, discocernés ?
- Moyenne : 10,8 ans d’expérience
- 75 % en cabinet privé
- 58 % ont une formation complémentaire
- En moyenne :
- 75 % des patients : chirurgie
- 21 % : rééducation seule
🧠 Croyances VS Pratiques – Un grand écart
60 % reconnaissent que les deux traitements ont des résultats similaires
- 68 % pensent que le LCA peut guérir spontanément
- 85 % estiment qu’on peut reprendre le sport pivot sans chirurgie
- 71 % savent que la chirurgie n’évite pas l’arthrose
Mais en pratique :
- 37 % seulement informent les patients de cette équivalence thérapeutique
- 79 % présentent la chirurgie comme le meilleur choix pour le sport
- 44 % pensent que les jeunes actifs doivent toujours être opérés
🗣️ Informations données aux patients – Un biais fréquent
Beaucoup de kinés admettent ne pas donner toutes les informations disponibles.
Exemples :
- 35 % disent que la chirurgie est la meilleure option pour le sport… sans preuve solide
- Seule une minorité parle des risques de greffe, des alternatives, du temps de récupération différé
👉 Le discours est souvent filtré par :
- Les croyances du kiné
- L’avis préalable du chirurgien
- La demande implicite du patient
- La demande implicite du patient
📚 Résultats qualitatifs – Ce que les kinés racontent vraiment
Les 10 entretiens ont révélé 7 obstacles majeurs à la rééducation seule, appuyés par des citations concrètes :
1. Croyances sociétales : “Une rupture, ça s’opère.”
« N’importe quel enfant qui fait du sport et se déchire le LCA, on pense qu’il doit être opéré. » – Lily
« Il y a juste cette attente sociale que le LCA nécessite une opération. »
2. Poids de l’avis chirurgical : “Une fois vu, c’est décidé.”
« Après avoir vu le chirurgien, ils ne veulent plus entendre parler de rééducation. » – Robert
« Le chirurgien dit “je peux réparer ça”, alors le patient suit. » – Linda
3. Opinion biaisée du chirurgien : “Rééducation ? On ne la mentionne même pas.”
« Ils minimisent les alternatives. Il faut être très convaincant pour les faire changer d’avis. » – Lily
« Certains patients avaient déjà consenti à la chirurgie avant même de consulter un kiné. »
4. Voies d’orientation : “IRM, puis chirurgien.”
« Ils sont envoyés chez le chirurgien avant d’avoir vu un kiné. » – Amy
« On ne va pas remettre en question le chirurgien… sinon on perd la confiance. » – Timothy
5. Incertitude sur la reprise : “Et si la rééducation échoue ?”
« Si la rééducation rate, ils auront perdu un an… et devront quand même se faire opérer. » – Timothy
« C’est ce doute sur le timing qui fait peur. » – Caleb
6. Traitement “approprié” selon le profil : âge, sport, blessures associées
« Plus de 60 ans ? Rééducation. Moins de 40 ans ? Chirurgie. » – Jeremy
« Si le ménisque est touché, ça ne marchera pas sans opération. » – Amy
7. Manque de confiance ou de formation
« Je ne me sens pas assez informée pour discuter des deux options. » – Linda
« Je suis à l’aise parce que j’ai vu des réussites dans les deux cas. » – Timothy
🧠 Discussion – Ce que vous pouvez retenir
- Les kinés ont des croyances souvent alignées avec les données probantes… mais les discours cliniques restent biaisés.
- Les patients n’ont pas toujours accès à une décision éclairée.
- Le retour au sport reste un argument phare… alors que les preuves sont faibles sur la supériorité de la chirurgie.
- La formation continue, la collaboration interprofessionnelle, et l’outillage des kinés sont essentiels.
🛠 Recommandations concrètes pour le cabinet
📋 1. Proposez un comparatif visuel dès la première séance
Affichez ou imprimez un tableau “chirurgie vs rééducation” dans votre bureau.
🗣 2. Utilisez des scripts d’information clairs
« Savez-vous que dans 50 % des cas, une opération n’est pas nécessaire ? »
📚 3. Formez-vous à la décision partagée
👉 TOHA propose des modules sur la communication clinique autour du LCA.
🧑⚕️ 4. Créez des alliances avec des chirurgiens ouverts au dialogue
Évitez les recommandations unilatérales. Développez votre réseau grâce aux outils de communications inclus dans TOHA.
📈 5. Documentez et valorisez vos cas réussis
Utilisez les outils TOHA pour mesurer fonction, douleur et reprise d’activité sans chirurgie.
🚀 Agissez avec TOHA – dès aujourd’hui
TOHA met à votre disposition :
📊 Un outil de suivi patient LCA (fonction, sport, qualité de vie)
📥 Des aides au bilan et à la prise de décisions validés par notre comité scientifique